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Performance - Nos ailes trillent

Performance

Présentée en primeur au concert MASSE organisé par Codes d’accès le 27 novembre 2019

Un adage populaire veut qu’une « image vaille mille mots »; en électroacoustique, il n’est pas faux de dire qu’un son vaille mille images.

Dans Nos ailes trillent, nous abordons la recherche de création sous un angle multidisciplinaire, par l’entremise d’une oeuvre littéraire. Le recueil de Jean-Pierre Gaudreau poète montréalais, À jamais la musique, allie musique et poésie grâce à des poèmes s’inspirant de différentes oeuvres musicales, toutes des quatuors à cordes du répertoire moderne et contemporain de la musique. Je veux reprendre le processus du poète, mais à l’inverse, prendre un de ses poèmes et m’en inspirer pour composer une oeuvre électroacoustique. Il existe un lien fort entre l’art poétique et la musique électroacoustique, notamment le pouvoir d’évocation par la métaphore, l’association d’images surprenantes. L’inventeur de la musique concrète, Pierre Schaeffer, considère que l’abstraction dans la musique permet d’en dégager de nouveaux sens, marquant ainsi « une inversion dans le travail musical ».

Nos ailes trillent est une performance de musique mixte alliant clarinette et musique électroacoustique. Elle est le résultat d’une première ébauche de travail de mon projet de recherche-création alliant poésie et musique électroacoustique. Cette pièce est basée sur le poème Brûlure et lumière de Jean-Pierre Gaudreau, qui comporte cinq textes dont l’écriture a été inspirée par les cinq mouvements successifs du Quatuor à cordes No 2 de György Ligeti. Mon désir dans ce projet de recherche est d’effectuer le parcours inverse de l’auteur, c’est-à-dire de composer une pièce fondée sur son poème Brûlure et lumière. Il existe plusieurs raisons poïétiques et esthésiques justifiant le choix de la clarinette comme instrument principal; mais cette décision repose surtout sur la volonté d’avoir une opposition de timbre entre le quatuor à cordes et ma composition. Pour bien faire le lien entre ma composition et le poème de Jean-Pierre Gaudreau, le voici dans son intégralité, car sa mise en forme du poème est importante pour respecter la musicalité et la rythmique des textes. Cependant, ma pièce comporte quatre mouvements successifs, dont le quatrième mouvement est inspiré par les textes 4 et 5.

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